RX&SLAG, Paris

Raymond Depardon

Depardon J.O.

ÉVÉNEMENT | Signature de l'ouvrage "J.O., Depardon" aux éditions Points

Samedi 14 Septembre, de 16h00 à 18h00

 


 

Pour cette troisième exposition personnelle chez RX&SLAG, le photographe français Raymond Depardon présente une série de clichés pris pendant quatre éditions des Jeux Olympiques. En accord avec l’actualité, cette exposition sur les Jeux Olympiques propose 16 images en noir et blanc, illustrant les Jeux d’été de Tokyo, Mexico, Munich et Montréal.

Lorsque Raymond Depardon est envoyé à Tokyo pour couvrir les Jeux Olympiques d’été de 1964, cela fait quatre ans qu’il est photographe reporter pour l’agence Dalmas. Cette expérience lui permet de faire ses premiers pas en tant que photographe de sport, et c’est un essai gagnant, puisqu’il officiera finalement durant six olympiades, jusqu’aux Jeux de Moscou en 1980.

 

Tokyo : JO d’été (1964)

Vingt ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et ses dramatiques épilogues d’Hiroshima et Nagasaki, le Japon s’ouvre au monde en accueillant les JO. Peu entraîné à la photographie sportive, Raymond Depardon est mis en difficulté par les conditions météorologiques et la distance entre sa place et la piste où s’exercent les athlètes.

Mexico : JO d’été (1968)
« Ce furent les plus beaux Jeux Olympiques » - c’est par ces mots que Raymond Depardon qualifie cet évènement. Précédés par une répression sanglante du gouvernement mexicain, ces Jeux sont marqués par une série de records battus et d’événements historiques. Le poing levé des athlètes afro-américains sur le podium restera à jamais l’image de la lutte pour les droits civiques.

Munich : JO d’été (1972)
Tristement marqués par la prise en otage de la délégation israélienne par le groupe armé révolutionnaire palestinien Septembre noir, c’est dans une atmosphère particulière que se déroulent ces Jeux. Cette année-là, Raymond Depardon parvient à saisir le nageur Mark Spitz, qui remporte 7 médailles.

Montréal : JO d’été (1976)
Pour ces olympiades, c’est la jeune gymnaste roumaine, Nadia Comăneci, qui marque tout particulièrement Raymond Depardon. Sa discipline et son talent font d’elle la vedette de ce début des Jeux, et le photographe, maintenant rodé à l’exercice, réalise des prises de vues qui feront la couverture de nombreux magazines en France.

 

Lors de ces événements, le photographe apprend que, pour saisir la beauté du moment, il faut le devancer. Ainsi parvient-il à immobiliser l’exploit, la force et l’émotion extrême : le désespoir de Michel Jazy après sa défaite à l’épreuve du 5 000 mètres à Tokyo (1964), la joie éclatante de Colette Besson remportant le 400 mètres à Mexico (1968), ou la grâce et la perfection de la gymnaste roumaine Nadia Comăneci à Montréal (1976). Autant d’images désormais gravées dans l’histoire du sport.

Mais Raymond Depardon fige également d’autres instants, des faits historiques qui dépassent de loin le champ sportif. À travers ses images, s’écrit un récit de la guerre froide et des luttes sociales qui résonne toujours un demi-siècle plus tard. Il y a, en effet, bien des ponts à établir entre la prise d’otages de la délégation israélienne à Munich en 1972 et l’actualité au Moyen-Orient, ou encore entre le poing levé des athlètes afro-américains à Mexico en 1968 et le mouvement Black Lives Matter.

 

Les 8 photographies de Raymond Depardon exposées à la galerie, faisant partie du parcours de L’Art Dans La Ville à Paris, sont accompagnées d’un film réalisé par Simon Depardon, relatant le contexte de chaque prise de vue.