Pour l’édition 2023 de ArtBrussels, RX & SLAG souhaitent présenter une sélection d’artistes portant un discours sur une humanité en perpétuel questionnement.
Hermann Nitsch (1938-2022) figure de proue de l’Actionnisme Viennois, a présenté durant de longues années son Theater, théâtre d’action où actes extrêmes et mises en scène écarlates servaient un but thérapeutique et exutoire. Ses toiles, fuyant la peinture traditionnelle, sont destinées à véhiculer l’intensité de ses Aktions qui les ont engendrés.
Tamara Kostianovsky (n. 1974), choques et transmets un sentiment d’inconfort à son spectateur avec son œuvre abordant l’environnement, la violence et le consumérisme. A l’instar de Nitsch, Kostianovsky choque pour faire réagir : ses carcasses suspendues exposent la chair mais en alternant cependant agressivité et douceur. Les formes suggèrent la violence mais les matériaux textiles apportent l’intimité.
Cette dualité se retrouve dans le travail de Paul Wesenberg (n. 1973). Déchirer, abimer, recoller la toile s’avère être la véritable identité et affirmation artistique de Wesenberg. Le résultat est d’une grande expressivité, et les lignes esquissent des formes d’arbres, de forêts ou bien de cabanes. La nature est un élément essentiel dans son travail et dans sa démarche artistique.
Lee Bae (n. 1956), artiste coréen travaillant à Paris, se concentre sur le seul pouvoir évocateur qu’est le matériau, notamment le charbon. La nature est ici aussi une composante centrale dans sa recherche artistique.
Enfin, Vincent Gicquel (n. 1974), artiste nouvellement représenté par la Galerie RX, présente à travers des scènes tragico-comiques, des personnages dans leur condition première : nus. Rien n’est caché : les sexes sont montrés de façon protubérante, provocant le regard. Il s’intéresse à l’Homme, à l’humanité toute entière. Ses personnages se livrent à des activités étranges et semblent surpris en pleine action, comme si le spectateur les observait. Un regard à la fois triste à la fois heureux se lit sur leur visage.