Exposition collectives | Formes de la Ruine
« Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines » écrivait Chateaubriand. De l’Empire Romain jusqu’aux mondes imaginaires de la bande-dessinée, en passant par l’Égypte, les Amériques, jusqu’aux civilisations les plus lointaines, l'exposition Formes de la ruine établit un dialogue entre tous les types de ruines. Il s’agit d’interroger les sociétés à travers l’histoire et, en même temps, de découvrir le travail effectué par les artistes contemporains dans leur volonté de documenter et d’interpréter les ruines de nos sociétés industrielles et d’imaginer notre futur.
L’exposition s’intéresse à toutes les formes de pratiques des ruines, qu’il s’agisse de la collecte de fragments d’activités humaines sur et dans le sol, de l’aménagement d’espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles, ou encore de la construction d’édifices comme les mégalithes, les pyramides et les ouvrages d’art des grands empires. L’exposition se propose d’organiser une sorte de périple des ruines, un dialogue continu entre les civilisations autour de quatre thèmes : la mémoire et l’oubli, l’équilibre entre nature et culture, le lien entre le matériel et l’immatériel, la tension entre présent et futur.
Conçue à partir de la réflexion d’Alain Schnapp, archéologue et historien, auteur de l’importante Une histoire universelle des ruines, parue en 2020, Formes de la ruine a pour ambition de proposer au public une transposition plastique et visuelle de sa pensée, avec plus de 300 œuvres présentées, des arts premiers à l’art contemporain.